Les arts de la terre en toulousain
En Toulousain, le travail de la terre est une tradition ancienne qui s’explique par la nature de ses sous-sols, riches en gisements argileux. Extraite localement, cette matière première, malaxée, façonnée et généralement cuite devient alors objet du quotidien et matériau de construction.
Alors que l’emploi de terre cuite caractérise les modèles constructifs de la cité romaine de Toulouse, Tolosa Paladia, c’est ensuite l’usage du bois, des galets de rivière et de la terre crue qui prédominent au moyen-âge. Le grand incendie de 1463 annonce un vaste renouvellement urbain de la ville et l’emploi généralisé de la brique cuite, dite foraine.
Cuite ou crue, la brique est alors enduite ou badigeonnée pour en protéger la matière. Seuls les décors se détachant en saillie des façades demeurent à nue.
Les tuileries toulousaines bénéficient au 19ème siècle des avancées techniques de l’époque et proposent à leur clientèle des décors moulés de terre cuite « prêt à l’emploi » et des objets mobiliers pour agrémenter tout type d’édifice : église, immeuble, château, mairie, école, etc.
Cet héritage tant architectural qu’artistique demeure ici, en Coteaux du Girou, vivace. Eglise, château, briqueterie, ateliers d’artiste et d’artisan de la terre… Saint-Marcel-Paulel et ses alentours offrent un échantillon des plus édifiants de ces arts.
Cheminer sur le PR route de la Terre invite à cette (re)découverte !
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